Salaires gelés, progression des carrières limitée, hausse des cotisations retraite (de 9,54 % à 9,94 %), pertes d’effectifs, moyens budgétaires en baisse… Pour les fonctionnaires « l’austérité, ça suffit ». À l’appel de trois syndicats dont FO, les agents seront en grève et manifesteront à Paris et en province le 26 janvier. Dans certains secteurs, telles l’écologie et l’éducation, la FSU se joindra à l’action. Alors que les syndicats seront reçus pour des discussions salariales fin février par la ministre, Mme Lebranchu, les agents rappellent d’ores et déjà leurs revendications. La première est que l’État « rompe avec la politique du gel du point d’indice ».
Depuis 2010 le gel de ce point, qui sert de base de calcul au salaire des agents, a entraîné une perte de 8 % du pouvoir d’achat. « La ministre assure qu’elle ne reçoit pas les syndicats pour ne rien annoncer », indiquent, circonspects, les fonctionnaires FO. Eux constatent que la loi de finances programme plus d’un milliard d’économies sur la masse salariale en 2016. Et cela notamment par certaines mesures du protocole carrières et rémunération (PPCR) rejeté par FO. La loi acte une stabilité du point (revalorisé en fonction de l’inflation), ce qui dégagerait une économie de 600 millions pour l’État. Elle prévoit aussi une économie de 300 millions sur les enveloppes catégorielles en réduisant la part consacrée aux indemnités ou aux avancements de carrière. À cela s’ajoute l’économie (90 millions) relative à la suppression progressive de l’indemnité exceptionnelle CSG, s’insurge FO qui demande une hausse des salaires et un rattrapage du pouvoir d’achat.